L'assemblée parlementaire de l'OSCE soutient le nouveau processus des Nations Unies pour le désarmement nucléaire

L'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a décidé aujourd'hui de soutenir le Groupe de travail des Nations Unies à composition non limitée visant à faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire (OEWG), un nouveau processus de l'ONU visant à sortir de l'impasse vieille de 17 ans concernant les négociations sur le désarmement nucléaire à la Conférence du désarmement (CD) à Genève.

Alyn Ware et Uta Zapf (PNND) à l'Assemblée Parlementaire de l'OSCE à Istanbul

La proposition visant à soutenir le Groupe de travail, présentée par la co-présidente du PNND et chef adjoint de la délégation du Parlement allemand, Uta Zapf, a été adoptée sans opposition par le Comité politique et de sécurité de l'OSCE dans le cadre d'une résolution intitulée Helsinki + 40, se référant à l'opération menée pour renforcer la sécurité coopérative en Europe. La résolution a été intégrée dans la Déclaration d'Istanbul après avoir été adoptée par la plénière de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE ce matin.

"Je suis heureuse que les délégués de tous les pays aient accepté la proposition », déclara Uta Zapf. "Cela peut aider les délibérations à Genève et motiver les gouvernements qui se sont jusqu'à présent abstenus de faire partie de ce groupe. Ce nouveau procédé peut donner une nouvelle impulsion aux négociations en matière de désarmement et briser les blocages au sein de la CD".

La décision prise par l'Assemblée Parlementaire de l'OSCE encourage le nouveau processus de l'ONU, lequel a commencé ses travaux en mai dernier. Il appelle tous les Etats membres de l'OSCE à profiter de cette occasion pour faire avancer les négociations multilatérales pour parvenir à un monde exempt d'armes nucléaires.

Environ 70 pays ont rejoint le Groupe de travail à composition non-limitée des Nations Unies, y compris les pays non-nucléaires, les pays alliés des États dotés d'armes nucléaires (l'OTAN, l'Asie centrale, le Japon et la Corée du Sud) et deux des États dotés d'armes nucléaires (Inde et Pakistan). Toutefois, les principaux États dotés de l'arme nucléaire n'y ont pas participé. Il faut noter que les délégations parlementaires auprès de l'OSCE de la France, de la Russie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis avaient toutes appuyé la proposition de Mme Zapf et la résolution finale de l'Assemblée parlementaire.

La co-présidente du PNND et membre de la Chambre des Lords britannique, Baronne Sue Miller estime que "le soutien des Etats qui possèdent l'arme nucléaire encourage nos gouvernements à s'engager dans le processus de l'OEWG pour résoudre les problèmes de sécurité et modérer les positions politiques qui empêchent actuellement les progrès". 

En mars 2013, lors de sa 128ème Assemblée à Quito, l'Union Interparlementaire a décidé de se concentrer sur le thème "Pour un monde exempt d'armes nucléaires : la contribution des parlements ". La résolution de l'Assemblée Parlementaire de l'OSCE appuie l'initiative de l'UIP et demande aux parlementaires de l'OSCE d'y participer activement.

Le coordinateur international du PNND et représentant le PNND lors de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, Alyn Ware, a affirmé que "les parlementaires ont un rôle clé à jouer pour aider à estomper les différences entre les pays et trouver des solutions pour parvenir  à un monde sans armes nucléaires". Il avait également pris la parole lors de la session dédiée à l'OEWG dans les enceintes de l'IUP en mai.

"Les parlementaires peuvent se mettre en liaison avec leurs collègues parlementaires d'autres pays, avancer des idées qui vont au-delà des politiques nationales, renforcer l'appui politique envers les solutions pratiques, adopter des mesures nationales de mise en œuvre et approuver des moyens pour soutenir les initiatives en matière de désarmement tout en réduisant les dépenses consacrées aux systèmes d'armes eux-mêmes".

L'Assemblée Parlementaire a également salué l'adoption par les Nations Unies du traité sur le commerce des armes et a appelé tous les États à le ratifier pour qu'il puisse entrer en vigueur.

Le paragraphe présenté par Mme Uta Zapf MP ( Allemagne), adopté dans le cadre de la Déclaration d'Istanbul, a été soutenu par : Christine Muttonen (Autriche), Artashes Geghamyan (Armenie), Stephan Demirtshyan (Armenie), Khachik Harutyunyan (Armenie), Sofoclis Fittis (Chypre), Kyriakos Kyriakou-Hadjiyannis (Chypre), Michel Billout (France), Alain Neri (France), Jean Bizet (France), Helga Daud (Allemagne), Doris Barnett (Allemagne), Inge Hoeger (Allemagne), Viola con Cramon-Taubadel (Allemagne), Alois Karl (Allemagne), Hans Franken (Pays-Bas), Joao Soares (Portugal), Roberto Battelli (Slovenie), Mehmet Sevki Kulkulolu (Turquie).

Il s'agissait du paragraphe suivant :

L'Assemblée parlementaire de l'OSCE :

félicite le Groupe de travail à composition non limitée créé par l'Assemblée générale des Nations Unies pour faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire et la décision de l'Union interparlementaire de se concentrer en 2013-2014 " Pour un monde exempt d'armes nucléaires: la contribution des parlements " , et enfin invite les Etats et les parlementaires membres de l'OSCE à profiter de ces deux occasions pour faire avancer les négociations multilatérales pour parvenir à un monde exempt d'armes nucléaires.

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